Julie, c’est ma voisine de palier. Un petit bout de bonne femme, approchant inexorablement de la quarantaine, avec beaucoup de caractère à l’extérieur mais pas mal de « mou » à l’intérieur. C’est très difficile de vous expliquer ma relation avec Julie. Un mètre soixante trois, des yeux bleus malicieux, des cheveux châtain coupés court et une mèche revenant toujours lui barrer le visage. Elle est fière de ses seins qu’elle a fort jolis d’ailleurs, ronds et fermes. Elle n’hésite pas à s’habiller de beaux décolletés plongeant. Par contre plus bas, c’est de la sculpture sur granit : un solide cul bien charpenté qui dénote un peu avec sa paire de sein. Des jambes qu’elle aimerai plus fuselées, et moins en « poteaux » et des hanches larges. J’aime les hanches larges, j’ai l’esprit qui va avec ! Elle n’est pas facile à saisir. Enfin, je veux dire qu’elle est plus facile à saisir physiquement que mentalement. Julie est une maman célibataire avec deux mouflets qui font ce qu’ils veulent de leur mère. Les deux adolescents ne l’épargnent pas, incapable est-elle, de les disputer. Ils savent qu’ils peuvent tirer sur l’élastique jusqu’à ce qu’il pète, elle n’a absolument aucune autorité. Le pire, c’est que les deux gamins ne sont pas des terreurs, plutôt bons élèves d’ailleurs, avec de l’éducation, c’est juste une sensation qu’ils lui font payer inconsciemment le fait qu’ils ne voient plus leur père. Alors elle encaisse, elle accumule, elle empile et puis elle explose. Parfois, je l’entend de mon appartement pousser une gueulante justifiée et monter péniblement dans les tours, mais ça manque d’éloquence, de crédibilité. C’est vrai. Même moi, derrière mon mur, je n’ai qu’une seule envie : éclater de rire. C’est comme si un gène dans son ADN lui interdisait de s’énerver après sa progéniture. Alors excédée, elle déboule dans mon appartement. C’est d’ailleurs assez amusant. C’est toujours une dizaine de minutes après que je sois rentré chez moi. J’ai la mauvaise manie de claquer ma porte pour emmerder « Bas du cul » Je veux que mon voisin du dessous soit conscient de ma présence. Je suis taquin, c’est un réflexe. Savoir qu’une partie de son cerveau est occupé à ruminer des insultes, jurons et viles vengeances à mon encontre, finalement, le rendent plus intelligent. Evidemment, il se sert sûrement plus de son cerveau en pensant à moi, plutôt que le cul dans son canapé, la télécommande à la main et les Charentaises aux pieds, gueulant sur sa femme, parce que la bouffe ne va pas assez vite et qu’il va rater son émission des « 100 plus belles gamelles de la télévision » à cause d’elle.
C’est à ce moment que Julie commence à faire un drame lyrique à la « Puccini » et à monter
dans les régimes. Mais elle bloque à trois milles tours minute et elle est déjà en cinquième. En gros, il me reste environ deux minutes, juste assez pour poser mon sac, retirer mon blouson, retirer mon casque et la voir débouler dans mon appartement, sans frapper à la porte, que je laisse ouverte volontairement. La voici qui se jette dans mes bras en pleurant à chaudes larmes, inconsolable. Et quand elle a terminé de pleurer, elle me fait une réplique du « Saint-Suaire » avec son Rimmel sur ma chemise blanche. Aussitôt elle se confond en excuse, m’obligeant à me déshabiller pour la laver. C’est à ce moment que je n’aime pas trop. Elle me fait ses yeux de Cocker, c’est terrible. Elle me harponne de ses yeux bleus magnétique et mouillés et je suis foutu : Elle me demande de parler à ses gosses que je surnomme « Castor et Pollux » Ils ne sont pas méchants, les affreux. Je pense qu’ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils font, alors j’y vais. Je ne sais pas si je suis plus crédible que leur mère, je ne sais pas si j’ai une quelconque légitimité. Ou juste ont-ils besoin de sentir une autorité à laquelle ils devront se confronter. Tout n’est que prétextes. On se ment. Comment « Castor et Pollux » me perçoivent ? Un Rival ? Une aubaine ? Un bon copain de jeu vidéo de mercredi après-midi, à siffler du Coca, quand je suis en repos. Avec Julie on ne se voit pas souvent. Parfois on reste une semaine sans se voir, sans contact. Par contre, quand vient le jour du « Combi » Sexe/Discussion/Bouffe. On s’éclate. Je vous expliquerai plus tard. Avec Julie, j’ai une relation sexuelle de type « hygiénique » avec la régularité d’un métronome. Tous les quinze jours, le vendredi soir à 19H45, on baise. En fait, il n’y a pas de mystère : Son ex vient chercher ses gamins pour la garde alternée à 19 heures.
Et ça fait un an que ça dure.
Rendez-vous le Dimanche 15 août...
Je suis pas sûr qu'il va y avoir beaucoup de monde pour la lecture :o)
Profitez ! profitez !
Bizatouss =(°_°)= Pascal